Le 72

Allo, le ciel ?

Comme nous, vous avez dû apprendre à supporter les serveurs vocaux. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si Dieu décidait de s'équiper à son tour d'un serveur vocal ? Imaginez-vous que vous priez et que vous entendez ceci:

— Vous êtes en relation avec le ciel. Merci de patienter quelques instants

— Vous pouvez choisir votre langue

Pour le français, appuyez sur la touche 1
Pour l'anglais, appuyez sur la touche 2
Pour le latin, appuyez sur la touche 3
Pour l'hébreu, appuyez sur la touche 4
Pour toute autre langue, appuyez sur la touche 0

— Veuillez indiquer maintenant l'objet de votre appel

Pour une requête, appuyez sur la touche 1
Pour une action de grâces, appuyez sur la touche 2
Pour une réclamation, appuyez sur la touche 3
Pour tout autre objet, appuyez sur la touche 4

— Si vous désirez vous entretenir

Avec le Père, appuyez sur la touche 1
Avec le Fils, appuyez sur la touche 2
Avec l'Esprit saint, appuyez sur la touche 3
Avec les trois, appuyez sur la touche 4

— Désolés, mais tous nos anges opérateurs sont actuellement en communication avec d'autres pécheurs

Veuillez rester en ligne et patienter
Votre attente ne devrait pas excéder douze heures
Les prières seront traitées dans l'ordre dans lequel elles nous sont arrivées

— Pour tout renseignement concernant un résident céleste

Veuillez composer son numéro de Sécurité sociale et terminer en appuyant sur la touche dièse

— Pour toute réservation dans le ciel

Veuillez taper les lettres J, E, A, et N, suivies des chiffres 3 et 16

— Pour toute question délicate —concernant les dinosaures, la vie sur les autres planètes ou la prédestination—

Nous vous prions de bien vouloir attendre d'être arrivé vous-même au ciel pour obtenir les éclaircissements que vous souhaitez

— Madame, monsieur, notre journal nous indique que nous avons déjà prié pour vous aujourd’hui.

Veuillez raccrocher et rappeler demain

— Vous pouvez nous contacter du lundi au vendredi de sept heures à dix-neuf heures. En dehors de ces jours ou heures, veuillez vous adresser au pasteur de garde le plus proche

— Nous vous remercions pour votre appel et vous souhaitons une journée divine

 

Il est bon de savoir que ce serveur vocal, le Seigneur n'en a jamais voulu!

Psaume 34.5a, 16, 18a: "J'ai cherché l'Éternel, et il m'a répondu. […] Les yeux de l'Éternel sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur cri. […] Quand les justes crient, l'Éternel entend […]."

PA

Tous mendiants ?

Matthieu 5.3: “Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient!”

Il nous est agréable de nous dire et nous redire que Jésus est celui qui nous aime tous sans acception de personne.

Mais est-ce vraiment le cas?  Le fait est qu’il en est parmi nous avec qui il a beaucoup de peine.

Et qui sont-ils, ces amis qu’il supporte si difficilement?  Ceux qui “savent” tout simplement!

À l’instar des pharisiens.  Voyez: eux savent; et depuis longtemps; et mieux que quiconque.  Qu’ont-ils donc besoin d’être enseignés?  Et par un provincial par-dessus le marché!  Comme si la Galilée pouvait produire un prophète à leur hauteur!

Ceux-là, ces messieurs-dames-je-sais-tout, Jésus a beaucoup de mal à les sentir.  C’est au point qu’il pourrait bien finir par les priver du royaume des cieux.

Car ce royaume, et la vie qui va avec, c’est à ceux qui se savent et se reconnaissent ignorants qu’il appartient.

Aux humbles, donc.  Assez humbles pour confesser leur inculture spirituelle.

Et aux mendiants.  Aux mendiants de l’esprit.  À ceux qui n’ont pas honte de tendre la main vers Jésus dans l’espoir qu’il voudra bien leur faire cadeau d’un peu de cette lumière dont ils se savent naturellement dépourvus.

Mes amis, qu’en est-il de nous aujourd’hui?  Sommes-nous de ceux qui s’estiment suffisamment pourvus?  Ou de ceux qui se reconnaissent pauvres?

Sommes-nous de ceux à qui Jésus ne peut plus rien apprendre?  Ou de ceux qui brûlent, au contraire, d’être enseignés encore et encore?

Les “veinards” dans ce monde, dit Jésus, ce ne sont pas les “savants”; ce sont ceux qui ont choisi de vivre la main tendue vers le ciel et de prier chaque matin: “Parle, Seigneur, instruis-nous!  Tes serviteurs écoutent.”  Eux, hériteront le royaume.  Pas les autres, hélas!

PA

 

 

 

 

Contents ?

Philippiens 4.11: “J’ai appris à être content.”

“Ce temps d’automne en août, c’est insupportable!” “Avec une météo pareille, notre chiffre d’affaires va plonger!”

Je lisais hier dans la presse les doléances de Parisiens frustrés.  Vraiment pas contents, les voisins!

Il y a seulement quelques semaines, les mêmes se plaignaient de la chaleur lourde qui les accablait, des restrictions que leur imposait la sécheresse, de ce vent désespérément absent qui favorisait les pics de pollution…

 

Jamais contents.

Et croyez-moi, dans les campagnes, c’est pire encore. Avez-vous déjà entendu un paysan satisfait? L’air n’est jamais comme il faut: toujours trop humide, ou trop sec; trop chaud, ou trop froid.

Jamais contents.

Et nous?

Paul, l’apôtre, nous dit avoir “appris” à être content. C’est que le contentement ne nous est pas naturel. Il nous faut l’apprendre, comme on acquiert une discipline nouvelle.

 

Avons-nous appris à être contents?

Jésus nous assure que ceux qui ont cru en lui ne connaissent plus ni soif, ni faim: ils sont rassasiés. Pourquoi?  Parce qu’en lui, ils ont tout ce qui leur est nécessaire pour être parfaitement satisfaits.

Sans doute la clé du contentement se trouve-t-elle là: dans une reconnaissance de tout ce que nous avons hérité au moment même où nous nous sommes liés à lui par la foi.

Alors, nous dit Paul, nous sommes devenus immensément riches (1 Corinthiens 1.5).

Vous n’êtes pas convaincu(e)? Vous avez besoin d’un inventaire pour y croire? Vous en avez un dans les versets 3 à 14 du premier chapitre de la Lettre de Paul aux Éphésiens qui devrait suffire.

Qu’il fasse beau ou pas, que nous connaissions l’abondance ou le dénuement, que  nous soyons en bonne santé ou malades, ceci demeure: il ne nous manque rien pour nous réjouir toujours dans le Seigneur. Je le répète, pour nous réjouir toujours en lui (Philippiens 4.4).

Alors?  Contents?

PA

Accrochons-nous !

Hébreux 10.25b: “[…] encourageons-nous mutuellement […] d’autant plus que vous voyez s'approcher le jour.”

“Regardez, nous dit l’auteur de la Lettre aux Hébreux: les signes ne sont-ils pas là, devant nos yeux, qui disent l’imminence du jour par excellence, celui de la formidable apparition de notre Sauveur?  Et, donc, de notre entrée dans ce repos éternel que nous n’avons cessé d’appeler de nos vœux depuis qui nous a été promis comme prix de notre foi?  Ce serait vraiment trop bête que nous craquions maintenant, si près du but!  Et que, ce faisant, nous nous privions brutalement du fruit, infiniment enviable, de tous les efforts par nous consentis jusqu’ici pour rester fidèles à Christ!”

Et l’exhortation vaut pour nous aujourd’hui, qui peinons, au point qu’il nous arrive de nous sentir défaillir.

Mes amis, courage!  Le terme de notre course, la fin de notre épreuve est là, toute proche!  Ce n’est donc pas le moment de craquer!  Allons! encore un effort! un dernier!  Et nous recevrons notre récompense: le repos —un repos céleste— et la gloire —une gloire à laquelle, nous dit Paul, il est tout simplement impossible de comparer nos souffrances du moment présent.

Certains connaissent mon goût pour le vélo.  Et pour les côtes en particulier.  D’où, en vacances, ces heures interminables passées sur les pentes alpines ou cévenoles à transpirer, souffrir, gémir!  Que de fois, tout près de défaillir, j’ai été tenté d’abandonner, de mettre pied à terre, d’expédier ma bicyclette dans le fossé et d’attendre qu’un automobiliste charitable vienne à ma rescousse!  La raison pour laquelle je n’ai jamais cédé?  Toujours la même: le refus, si près du sommet, de laisser filer ma récompense: une mousse bien fraîche, savourée à petites gorgées, sous un soleil d’été redevenu tendre…

Oui, mes amis, le jour de Christ est proche! Jour de délivrance, de détente et de paix.  Alors, surtout, ne mettons pas le pied à terre!  Dressons-nous sur les pédales, au contraire, et tirons fort sur le guidon!  Serrons les dents s’il le faut et arc-boutons-nous!  Car c’est à ce prix que nous obtiendrons ce qui nous a été promis et que nous espérons depuis, savoir: ce bonheur sans lacune que produit immanquablement un salut parfait.

PA

L'amour du pain

Matthieu 6.11: “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien […].”

C’est l’histoire d’un pasteur qu’un couple, d’un certain âge déjà, a invité à déjeuner.

Le repas terminé, le pasteur prend congé de ses hôtes, non sans les avoir chaleureusement remerciés pour les doux moments passés en leur charmante compagnie.

En débarrassant la table, la maîtresse de maison s’aperçoit qu’une de ses précieuses petites cuillères en argent a disparu.

Douze mois s’écoulent, et le couple renouvelle son invitation.

L’on s’apprête à prendre le dessert quand, n’y tenant plus, l’hôtesse interrompt la conversation et interroge le pasteur: “Pardonnez mon audace, Monsieur, mais… n’avez-vous pas, l’an dernier, emporté une de mes petites cuillères?”

Le mari est confus.

Pas le pasteur, qui répond tranquillement: “Non, Madame, je n’ai pas emporté votre petite cuillère; je l’ai juste glissée dans votre Bible.”

 

Nous prions régulièrement le Seigneur de nous accorder le pain dont nous avons besoin pour le jour qui vient.  Et nous avons raison.  C’est de lui, Dieu, que nous dépendons en permanence pour notre subsistance.

Mais un autre pain nous est également nécessaire, qui, lui, nous permet de passer de l’état d’enfant à celui d’adulte en matière de foi: Christ.

Or, où cet autre pain s’offre-t-il ailleurs que dans la Bible, le livre qui ne parle que de lui, ou presque?

Comment, dès lors, nous « nourrir » de ce pain autrement qu’en retournant régulièrement, sinon quotidiennement, à ce témoignage inspiré?

Lors donc que nous prions le Père: “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien”, pensons aussi à ce pain-là.  Et, prenons le temps, aussitôt après que nous serons allés chercher la baguette qu’il nous a pourvue, de croquer à belles dents dans sa Parole.

Soyons de ceux qui aiment le pain et qui se délectent en particulier de celui « venu du ciel »*.

* Voir Jean 6

PA

Quand le stress a du bon

“La vigne a besoin de stress.”

Nous sommes à Praz, dans le canton de Fribourg, sur les bords du lac de Morat.  Logée dans le vully, la cave que nous visitons porte le beau nom de “Cave aux hirondelles”.  Et celle qui vient de nous faire cette révélation n’est autre que l’épouse de Michel Pellet, le vigneron.

“La vigne a besoin de stress.”

Pourquoi?  Pour que ses racines s’enfoncent plus profondément dans le sol.  Et qu’elle devienne ainsi plus résistante, et porte un fruit plus savoureux encore.

L’art du viticulteur, on le voit, consiste donc également à “stresser” ses plants.  Pas trop: ils s’épuiseraient.  Juste assez, pour que, mieux enracinés, ils gagnent en vigueur et en qualité.

Et si nous aussi, nous avions besoin de stress!

Il arrive que, dans la Bible, la communauté des croyants soit comparée à une vigne, et Dieu au vigneron qui l’élève.

Que nous, qui appartenons à ce saint rassemblement, soyons régulièrement “stressés”, au sens de testés, éprouvés, ne doit donc pas nous étonner.

En viticulteur chevronné qu’il est, Dieu sait que, sans stress, nous ne serons jamais que très superficiellement enracinés.  Or, pour que notre feuillage reste vert et que notre fruit soit non seulement plus abondant, mais encore plus goûteux, il est indispensable que nos racines soient toujours plus profondes.

C’est pourquoi il nous éprouve.  Jamais trop.  Assez cependant pour nous contraindre d’aller encore plus loin dans notre recherche de ces nappes d’eau vive qui, pour peu que nous y puisions sans modération, feront de nous des êtres à la fois robustes et féconds.

Jacques 1.2-4 : “Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance.  Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien.”

PA

Aimer mieux, pour mieux juger

Philippiens 1.9-10: “Ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour abonde de plus en plus […]; qu’ainsi vous sachiez discerner ce qui est important.”

Ce que Paul attend de nous cette fois est que nous progressions toujours en matière de discernement.  En d’autres termes, que nous soyons chaque jour un peu plus “perspicaces”.

Deux mots sont importants ici.

Le verbe que nous avons rendu par “discerner”, d’abord.  Cher aux stoïques, il exprime l’idée de test, d’épreuve, d’examen.  On l’employait en rapport avec les métaux, la monnaie; mais aussi en lien avec les animaux dont il fallait jauger les qualités.  Son sens a évolué, d’où ces traductions possibles: estimer, choisir.

Le participe, ensuite — littéralement: ce qui est “important”.  Dans la philosophie grecque et hellénistique, il désigne couramment ce qui est fondamental, essentiel, vital.

Ainsi, ce que l’apôtre espère de nous, autant que de ses amis macédoniens, est que nous apprenions à tout tester soigneusement, pour distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas, et accorder systématiquement notre préférence à l’essentiel plutôt qu’à l’accessoire.

Ce que la Bible appelle le discernement.  Cette capacité de reconnaître à chaque chose sa vraie valeur.

Et de faire le tri.  Sans complaisance.  Parce que toutes les pensées, rêveries et autres divagations de l’esprit n’élèvent pas de la même manière.  Parce que tous les propos, discours et autres dissertations n’instruisent pas également.  Parce que tous les gestes, réactions et autres comportements n’édifient pas de la même façon.

L’appel est donc au discernement, en vue d’une vie qui ne serait plus qu’une suite de choix réfléchis, inspirés, et partant incontestables.

Maintenant, la question se pose: Quel lien y a-t-il entre ce discernement attendu de nous et l’amour de Dieu?

Réponse: Pour pouvoir distinguer correctement entre les choses, il faut avoir acquis cette connaissance de Dieu évoquée plus tôt, qui rend étonnamment sensible au regard que le Seigneur porte sur tout.  Or, nous l’avons vu, c’est en l’aimant toujours plus que nous parvenons à cette connaissance.

Ainsi, la deuxième raison pour laquelle il importe tant que notre amour pour Dieu abonde de plus en plus est que c’est en l’aimant toujours plus que nous nous rapprochons de cet autre objectif majeur qu’il nous fixe, savoir la capacité de bien juger.

PA

Retraite d'Église en octobre

Aimer mieux pour mieux deviner

Philippiens 1.9: “Ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour abonde de plus en plus en connaissance et en vraie sensibilité”.

Que désire donc l’apôtre, ici?  Clairement: que l’amour des Philippiens, et le nôtre par la même occasion, en s’enrichissant de jour en jour, primo, nous introduisent dans une meilleure connaissance, et secundo, nous impartissent une plus grande sensibilité.

Quelques mots sur les deux termes retenus par l’apôtre pour décrire l’effet initial d’un amour qui va de progrès en progrès.

“Connaissance”, d’abord.  Il ne me paraît pas douteux que “connaissance” soit à prendre ici dans son acception biblique, que je résumerais volontiers par un mot: “intimité”.

“Sensibilité”, ensuite.  Il est à noter que le mot n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament.  Mais son sens est assez clair: “sensation”, “perception”; puis, “discernement”, “sensibilité” et enfin “tact”.

Voilà pour le vocabulaire; le message maintenant.

En bref.  Ce que Paul désire pour nous, autant que pour ses amis grecs, c’est que nous vivions dans une communion toujours plus étroite avec Dieu; que nous entrions avec lui dans une intimité toujours plus forte.

Pourquoi?  Afin que, le connaissant de mieux en mieux, nous puissions, dans n’importe quelle circonstance, “sentir” immédiatement l’attitude qu’il convient que nous adoptions pour lui être pleinement agréables.

Car tel est bien le but qui nous est fixé: que nous soyons capables, enfin, de percevoir, d’instinct ou presque, ce que Dieu approuvera et ce qu’il réprouvera.

Or, un tel pouvoir d’intuition implique que nous soyons les amis du Seigneur.  Et son développement, que nous nous rapprochions toujours plus de lui.

Et comment nous rapprocher toujours plus de lui, autrement qu’en veillant à ce que notre amour pour lui ne cesse pas de croître?

Puisse, donc, notre amour pour Dieu abonder de plus en plus!  Pour que, grandissant toujours dans sa connaissance, nous puissions parvenir au point où il n’est plus nécessaire qu’il nous dise ce qu’il attend de nous: nous le savons déjà!

Pourquoi est-il si important que notre amour pour Dieu abonde de plus en plus?  Parce que c’est en l’aimant toujours plus que nous parvenons cet objectif majeur pour nous qu’est la connaissance, et plus précisément, celle qui rend naturellement sensible aux attentes divines.

PA

Aimer, c'est aussi communier

Jean 13.34b: "Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres."

Si aimer, c’est servir, pardonner et embellir, c’est encore, et enfin, vouloir communier avec son objet.

Étonnant, l’amour de Christ pour les hommes! Qui l’a amené à refuser de rester privé longtemps de leur compagnie!  Comme si leur communion lui était nécessaire… Et qui l’a finalement conduit à offrir rien de moins que sa propre vie pour ôter une bonne fois l’obstacle –leur péché– qui l’empêchait de les rejoindre!

Oui, stupéfiant, cet amour de Christ pour nous! Qui ne trouva pas trop cher le prix pourtant exorbitant à payer pour nous retrouver, faire de nous ses amis et… se réjouir en notre présence!

La question, maintenant, est de savoir s’il est possible que nous, qui nous voulons ses disciples, reproduisions un tel amour.

Disons que c’est à cela qu’il nous faut sérieusement travailler. En nous assurant notamment que notre amour les uns pour les autres trouve toujours son bonheur dans la communion.

Aimer l’autre comme Jésus l’a aimé avant vous, c’est vouloir faire route avec lui et ne jamais cesser de l’accompagner; c’est veiller à rester disponible pour, ici, recueillir une confidence, s’ouvrir à une peine, porter un fardeau, calmer une alarme, combler un vide, sécher une larme… Et là, partager une joie, célébrer une délivrance, soutenir un projet, encourager un progrès.

En bref, aimer l’autre comme Christ l’a aimé le premier, c’est être pour lui, pour elle, l’"ami(e)" sur qui il –ou elle– pourra toujours compter.

Puisse l’Esprit de Dieu mettre en nous aujourd’hui, et dans les jours, les semaines, les mois qui viennent, les sentiments qui étaient en Jésus-Christ; afin que nous aussi puissions nous aimer mutuellement comme lui-même a aimé.

PA