“La vigne a besoin de stress.”
Nous sommes à Praz, dans le canton de Fribourg, sur les bords du lac de Morat. Logée dans le vully, la cave que nous visitons porte le beau nom de “Cave aux hirondelles”. Et celle qui vient de nous faire cette révélation n’est autre que l’épouse de Michel Pellet, le vigneron.
“La vigne a besoin de stress.”
Pourquoi? Pour que ses racines s’enfoncent plus profondément dans le sol. Et qu’elle devienne ainsi plus résistante, et porte un fruit plus savoureux encore.
L’art du viticulteur, on le voit, consiste donc également à “stresser” ses plants. Pas trop: ils s’épuiseraient. Juste assez, pour que, mieux enracinés, ils gagnent en vigueur et en qualité.
Et si nous aussi, nous avions besoin de stress!
Il arrive que, dans la Bible, la communauté des croyants soit comparée à une vigne, et Dieu au vigneron qui l’élève.
Que nous, qui appartenons à ce saint rassemblement, soyons régulièrement “stressés”, au sens de testés, éprouvés, ne doit donc pas nous étonner.
En viticulteur chevronné qu’il est, Dieu sait que, sans stress, nous ne serons jamais que très superficiellement enracinés. Or, pour que notre feuillage reste vert et que notre fruit soit non seulement plus abondant, mais encore plus goûteux, il est indispensable que nos racines soient toujours plus profondes.
C’est pourquoi il nous éprouve. Jamais trop. Assez cependant pour nous contraindre d’aller encore plus loin dans notre recherche de ces nappes d’eau vive qui, pour peu que nous y puisions sans modération, feront de nous des êtres à la fois robustes et féconds.
Jacques 1.2-4 : “Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien.”
PA
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