Un journal suisse, Le Matin pour ne pas le nommer, titrait récemment : « Du Mozart pour tuer les cochons ». Explication : pour réduire le stress des porcs à l'heure de leur mort, un abattoir de la région d'Yverdon les exposait aux mélodies du génie viennois !
On ne compte plus les effets thérapeutiques heureux de la musique de Mozart. Et pas seulement sur les cochons : sur les humains également.
Question : d'où peut bien lui venir ce pouvoir hautement relaxant ? Et au-delà : comment expliquer que tant de nos congénères ne peuvent l'entendre sans éprouver le sentiment d'être comme transportés jusque dans la présence de l'Être suprême ?
Sans aller, comme certains, jusqu'à parler du « divin Amadeus » (sic), Hans Küng, le théologien rebelle, discerne dans l'œuvre du maître des « traces de la transcendance ».
Nouvelle question : à quoi attribuer ces « traces » du divin dans la musique de Mozart ?
Amateur éclairé de toutes les musiques, et de la « classique » en particulier, le pasteur Michael McGowan nous propose trois thèses.
La thèse confessionnelle
C'est à la foi romaine de Mozart que sa musique devrait sa mystérieuse puissance. Un peu comme celle de Bach tirerait sa force étonnante des convictions luthériennes de son auteur.
Problème : si Wolfgang a bien été élevé dans le catholicisme, il n'a jamais été un fervent adepte de cette religion. Sa correspondance, c'est vrai, contient ici et là quelques signes d'une foi personnelle apparemment sincère, mais son style de vie, lui, est plutôt celui d'un mécréant.
D'où notre peine à adhérer à cette thèse. Il semble bien douteux que le catholicisme romain de Mozart explique le pouvoir qu'exerce sa musique sur l'esprit de ses auditeurs.
La thèse franc-maçonnique
On sait l'intérêt porté par le musicien à la franc-maçonnerie. Et il est incontestable que plusieurs de ses œuvres portent la marque de cette société particulièrement discrète.
De là à dire que c'est la franc-maçonnerie de son auteur que la musique de Wolfgang doit sa bouleversante autant que surprenante spiritualité, il y a un pas que nous n'osons franchir.
Si la quête de la lumière ou tel autre symbole typiquement maçonnique est au cœur de plusieurs productions mozartiennes, il serait faux de conclure à l'inspiration maçonnique de l'ensemble.
La thèse barthienne
La musique de Mozart lui aurait été donnée par Dieu pour que, par elle, l'homme connaisse sa propre histoire, dans sa profondeur autant que dans sa vérité.
C'est la thèse du pasteur Karl Barth, pour qui le jeune prodige viennois fut l'instrument choisi par Dieu pour, non seulement raconter l'humain, mais encore le mener du désordre vers l'ordre et l'élever des ténèbres vers la lumière.
Pour Barth, l'œuvre du « divin » Amadeus serait une sorte de médium dont Dieu se servirait pour remettre les choses à leur juste place, faire luire certaine lumière dans la nuit du monde et, last but not least, se donner à voir aux hommes, fut-ce comme dans un miroir.
Mozart prophète, en quelque sorte. Mais un prophète dont le message ne serait qu'une modeste initiation. Un prophète qui, en réalité, en appellerait un autre, exhaustif, lui : Jésus-Christ, la visibilité même du divin.
Car si Mozart nous donne soif de Dieu, Jésus-Christ seul nous le révèle pleinement. Et le réconcilie avec nous, ce qui, pour nous, est vital.
Parabéns pelo blog ele é muito bom!
Felicidade e que Deus abençoe a todos!
Ronaldo P. Mendes, pastor da 1ª igreja Presbiterina Conservadora de Barra do Garças -MT (BRASIL)
Rédigé par : SOLUS CHRISTUS | 2009.05.19 à 17:55