Psaume 106.45: “Il s’est souvenu en leur faveur de son alliance, il a eu pitié d’eux, conformément à sa grande bonté […].”
Le livre des Psaumes est un véritable trésor. Les perles dont il regorge sont toutes plus précieuses les unes que les autres.
Comme celle, discrètement sertie dans notre texte, qui nous parle d’un revirement proprement inimaginable.
Tout commence par un abîme dans lequel les Israélites sont tombés*! Pour s’être refusés à rompre avec les peuples environnants, ils ont fini par associer leurs cultes au leur. Et ont poussé le crime jusqu’à offrir leurs fils et leurs filles aux démons. Pour faire comme les autres.
Ainsi, la terre où devait s’imposer la Loi divine est-elle devenue impure, souillée comme elle était désormais par le sang de ses enfants.
Pas étonnant dans ces conditions que l’Éternel réagisse, s’emportant contre son peuple chéri au point de le livrer sans défense au pouvoir de ses ennemis. Le plus terrible des châtiments. Comme s’il regrettait maintenant d’avoir, un jour, fait d’Israël son protégé.
Et c’est alors que se produit l’impensable.
L’Éternel rugissant, soudain, fait silence. Sa colère est retombée. Et il entend, et il voit. Il entend la plainte de ses enfants, et il voit leur détresse. Et se souvenant alors de son alliance, il a pitié.
Un retournement que nul n’espérait plus. Mais qui change tout. Israël ne sera pas seulement libéré du joug ennemi, il retrouvera l’amitié de son Dieu. Et pourra célébrer à nouveau son saint nom et mettre sa gloire à le louer.
Reste à expliquer ce revirement divin. D’où vient qu’exposés hier encore aux foudres du ciel, Israël, aujourd’hui, se trouve promis au plus lumineux des avenirs? À quoi, précisément, doit-il cette fortune aussi soudaine qu’imméritée?
La réponse est dans notre texte: à la “grande bonté” de l’Éternel.
C’est à elle, et elle seule que le peuple doit son bonheur. Il avait oublié son Dieu, mais son Dieu, lui, ne pouvait pas l’effacer de sa mémoire. C’est pourquoi, au moment qu’il a lui-même fixé, il choisit librement de se “souvenir” de ses engagements. Et de les tenir.
Ah! la “grande bonté” de l’Éternel! Que dis-je? l’“immense” bonté de Dieu! Israël en fait ici la bouleversante et heureuse expérience.
Et nous? Tous, nous avons au moins une fois “oublié” Dieu et transgressé sa Loi. Un peu ou beaucoup, peu importe. Nous méritons donc tous d’être exposés à son terrible, mais juste courroux.
Faut-il pour autant que nous désespérions? Surtout pas! Là où notre péché a abondé, nous dit l’Écriture, la “bonté sans limite” de Dieu ne demande qu’à surabonder.
Notre Dieu est ainsi fait qu’il est trop bon pour ne jamais “changer d’avis”. Et s’il lui arrive d’être “tenté” de nous faire subir la peine que nous méritons, il ne peut “oublier” longtemps la promesse qu’il nous a faite de ne jamais rien laisser s’introduire entre lui et nous qui nous priverait durablement de son amour.
Le tout est qu’en confessant nos fautes et en plaçant notre foi en son Fils seul pour nous sauver, nous nous assurions, ici et maintenant, qu’il est bien à jamais réconcilié avec nous!
Vous hésitez encore?
* Versets 34 à 46.