Philippiens 1.3-4: “Je dis à mon Dieu ma reconnaissance de tout le souvenir que j’ai de vous. Dans toutes mes prières pour vous tous, je ne cesse d’exprimer ma joie […].”
L’apôtre Paul ne se lasse pas de le répéter: il aime les Philippiens. Un peu plus loin dans sa lettre, il confesse qu’il les porte dans son cœur et qu’il les chérit tous, ce sont ses mots*, “avec la tendresse de Jésus-Christ”.
Mais où est la preuve que son amour pour eux est aussi profond qu’il le dit?
Réponse: dans le temps qu’il passe à prier pour chacun.
Je ne compte plus les êtres qui me sont chers, très chers même. Mes proches, bien sûr, mais d’autres aussi, qui ne cessent de s’ajouter au nombre de mes “bien-aimés” à mesure que se multiplient et se prolongent les rencontres et les cheminements communs.
Mais quelle place chacun occupe-t-il dans mes prières?
Quand intercédons-nous pour ceux que nous affectionnons particulièrement?
Notre texte nous rappelle que l’on n’aime vraiment que ceux pour qui l’on prie avec ferveur. Et régulièrement.
Voilà pourquoi Christ défend nos intérêts dans les cieux, sans relâche: parce qu’il nous aime d’un amour authentique; et que tout ce qui nous touche le concerne.
Voilà pourquoi Paul multiplie les prières de toutes sortes en faveur des Philippiens: parce qu’il les aime d’un amour vrai ; et qu’il tient à ce que leur soient quotidiennement accordées les grâces, toutes les grâces, qui leur permettront d’embellir encore aux yeux de Dieu.
Voilà pourquoi nous… Nous?
Et s’il nous fallait reconnaître aujourd’hui que notre amour est défaillant?
Soyons francs: quelle énergie consacrons-nous chaque jour à plaider devant Dieu la cause de quelques-uns au moins de ceux que nous affirmons aimer ?
Avec quelle persévérance nous présentons-nous devant le trône de la grâce afin d’obtenir que leur soit imparti tout ce qui leur est nécessaire pour prospérer à tous égards dans la situation, quelle qu’elle soit, qui est la leur?
Avec quelle ardeur demandons-nous au Seigneur de répandre sur eux ses plus riches bienfaits?
Parce que nous ne voulons rien de moins pour eux que le meilleur et que leur bonheur, au sens le plus large et le plus profond du terme, nous importe plus encore qu’ils ne l’imaginent.
Mais peut-être aussi pour cette raison simple qu’un jour, nous leur avons promis notre soutien dans la prière… Vous vous rappelez? Et que cet engagement les a réconfortés, réchauffés, ragaillardis. Parce qu’ils ont cru en notre parole et qu’ils tiennent désormais notre soutien pour acquis.
Amis lecteurs, qui souhaitez aimer non pas en paroles seulement, mais en actes et avec vérité, priez Dieu avec moi qu’il nous accorde de nous intéresser assez aux autres pour les lui recommander fidèlement dans nos moments d’intercession.
* Verset 8b.