Apocalypse 5.6: “Puis je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un agneau debout comme offert en sacrifice. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.”
La scène est proprement ahurissante. L’on vient de nous annoncer l’avènement d’un “lion”* et voici que c’est un “agneau” qui surgit! Pour figurer Jésus. Jésus, le Christ, au moment choisi par son Père pour lui confier son “ordre de mission” pour les siècles à venir**!
Un agneau, donc. Et quel agneau!
Un agneau “comme offert en sacrifice” d’abord.
Ainsi présenté en victime, il ne peut s’agir que de l’“Agneau de Dieu” dont le prophète Ésaïe disait déjà*** qu’il ne protesterait pas lorsqu’on commencerait à le maltraiter, mais se laisserait blesser et briser.
C’est la “brebis” qui s’est laissée clouer à la croix afin d’expier à jamais toutes nos fautes et nous replacer ainsi, définitivement, sur le chemin de la vie, celle qui ne finit pas.
Cette saisissante révélation, on le voit, nous renvoie d’emblée au Christ crucifié; à celui qui a été, très précisément« “comme offert en sacrifice” afin que par son sang versé, nous —et tant d’autres avec nous— fussions à jamais rachetés, pardonnés, purifiés, réconciliés, justifiés et sanctifiés.
Un agneau “debout” ensuite.
Un agneau vivant, donc. Parce qu’après avoir été offert en sacrifice, il a été ramené à la vie par la seule force capable de réaliser pareil prodige: la puissance proprement phénoménale de Dieu.
Du coup, nous voici face, en même temps qu’au Crucifié, au Ressuscité. Au Christ vivant. Et ce, afin que personne n’ignore plus que celui qui, avant-hier, était mort pour nos péchés, aujourd’hui, vit.
“Après avoir subi tant de peines, […] mon serviteur jouira de la vie”, avait dit le Père, avant d’ajouter: “C’est lui qui fera aboutir le projet du Seigneur »**** —comprenez: “qui réalisera tous ses desseins”.
Un agneau portant “sept cornes et sept yeux” enfin.
Ne cherchez pas à vous figurer l’animal! Ces “sept cornes” et “sept yeux” sont des symboles. Qui nous parlent, les uns —les sept cornes— de la plénitude de puissance, et les autres —les sept yeux— de la plénitude de connaissance qui caractérisent le Christ vivant.
D’où nous concluons qu’il est pleinement capable de réaliser sans peine ni faute aucune l’intégralité des projets de Dieu, qu’ils soient de salut ou de jugement. De sorte que le dénouement de toute chose sera parfaitement conforme au vouloir divin.
Reste pour nous à réagir devant une telle vision. Et si, suivant l’exemple donné bientôt par “les quatre êtres vivants” et “les anciens”*****, nous commencions par dire “Amen!” avant de nous prosterner nous aussi et d’adorer?
* Voir verset 5. ** Voir billet du 1er janvier 2023. *** Voir Ésaïe 53. **** Voir Ésaïe 53. ***** Voir verset 14.