Proverbes 11.4: "Le jour de la colère, la richesse ne sert à rien : c’est la justice qui délivre de la mort."
Je le confesse: j’aime aller au café. Pour me désaltérer, bien sûr, mais, surtout, regarder et écouter. Observer à la dérobée ceux qui n’ont rien à dire, prêter une oreille distraite à ceux qui, s’ils en avaient le pouvoir, referaient le monde. Compatir respectueusement au chagrin des solitaires, me laisser discrètement emporter par la faconde des beaux parleurs.
Et me désoler.
Me désoler d’en voir autant, de ces voisins devenus chers à mon cœur, cocher et gratter, persuadés qu’ils sont de ramasser un jour le pactole dont ils rêvent. Comme si un ticket gagnant pouvait mettre un terme à leur mal-être! Comme si un enrichissement soudain était la clé du bonheur!
“Comment, Seigneur, comment leur faire entendre l’appel du sage parmi les sages? Comment les convaincre qu’un jour sombre approche et qu’en ce jour-là, ils risquent fort de regretter amèrement d’avoir cherché à devenir riches plutôt que justes?”
Le jour de la colère qu’évoque notre citation et le sort auquel il condamnera certains ne constitue pas la plus lumineuse des perspectives, c’est le moins qu’on puisse dire! Mais on ne saurait en ignorer sans risque l’avènement certain.
Que cela nous plaise ou non, le jugement fait partie lui aussi de ces événements majeurs que nous attendons pour bientôt depuis qu’ils nous ont été clairement annoncés.
Les prophètes d’abord, puis Jésus lui-même et ses apôtres ne nous ont jamais laissés dans le flou à ce sujet: le jour vient où, après que les morts auront été ressuscités, tous les humains seront jugés selon la manière dont ils auront vécu. Et nombreux, hélas, seront ceux qui se verront alors condamnés au châtiment éternel.
Nombreux aussi, heureusement, seront ceux à qui Dieu donnera ce jour-là d’entrer dans la vraie vie.
Qui seront ces privilégiés? Notre maxime nous met sur la voie: tous ceux qui auront veillé à rechercher et pratiquer ici-bas déjà la justice.
C’est-à-dire? Très simplement, ceux qui se seront appliqués jusqu’au terme de leur pèlerinage terrestre à vivre conformément aux instructions données par Dieu dans sa Parole. Ceux, par conséquent, mais ceux-là seulement, qui auront cherché et trouvé leur salut en Jésus seul et qui, en témoignage de leur reconnaissance, se seront plu à faire abonder dans leur vie ces beaux fruits de l’Esprit que sont l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi… et j’en passe.
D’où nous concluons qu’à la recherche d’une vie confortable, tous devraient préférer, et de loin, celle d’une vie juste. Car seuls les justes seront préservés de la mort au jour du jugement.
Mais il y a mieux encore: eux seront introduits dans la présence même de Dieu pour y connaître un bonheur sans lacune ni fin.
Encourageons-nous donc les uns les autres à calquer notre comportement de tous les jours sur celui du Juste par excellence: Jésus-Christ. Alors, nous saurons que nous n’avons plus rien à craindre: il n’y a, en effet, aucune condamnation pour ceux qui sont en lui et vivent comme lui.
Et prions. Prions Dieu de nous offrir aussi souvent qu’il le jugera bon des occasions d’inviter ceux que nous rencontrons, au café ou ailleurs, à rechercher, eux aussi, davantage que la richesse : cette justice divine qui les délivrera de la mort.
Et les mots justes pour le faire.