Apocalypse 1.12b13, 16a : “M’étant donc retourné, je vis sept chandeliers d’or, et au milieu des [sept] chandeliers quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme. […] Il tenait dans sa main droite sept étoiles […].”
Il est des images qui éclairent, des visions qui éblouissent, des scènes qui rassurent. Comme cette révélation accordée d’emblée ou presque à l’apôtre Jean quelque part sur l’île de Patmos.
Un tableau vivant qui met en lumière à la fois la vocation, le prix et le privilège de l’Église dans son ensemble et de chacun de ses membres en particulier. Car c’est bien elle, l’Église, que représentent aussi bien les “sept chandeliers d’or” que le “sept étoiles” *.
L’Église et sa vocation, d’abord. Être une lumière dans le monde. Souvenez-vous de la parole que Jésus nous a laissée: “Vous êtes la lumière du monde”. “Que votre lumière [donc] brille aux yeux des hommes, pour qu’en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux.” **
Ainsi, notre devoir est-il de luire. Autrement dit, de nous comporter de telle manière que les perfections invisibles de Dieu deviennent manifestes en nous, et qu’ainsi, ceux qui, jusque là, étaient dans la nuit soient enfin éclairés sur la personne, le dessein, et l’œuvre divins.
L’Église et son prix, ensuite. Les chandeliers qu’aperçoit Jean sont d’or. Une manière de nous rappeler combien est précieuse aux yeux de Dieu son Église. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, nous comptons pour lui. Tellement, que pour nous arracher à notre funeste destin et nous réintroduire dans sa communion, il est allé jusqu’à offrir ce qu’il avait de plus cher, son Fils, en sacrifice en rançon pour nous.
Pas étonnant, dans ces conditions, qu’il tienne à nous comme à la prunelle de ses yeux***: nous sommes son trésor !
L’Église et son privilège, enfin. Où notre Seigneur se trouve-t-il aujourd’hui ? “[…] au milieu des chandeliers […].”, nous dit Jean. Non pas dans un ciel lointain, mais au milieu de son peuple, avec les siens.
Mais il y a plus encore : il nous tient, précise l’apôtre, “dans sa main droite” ; sa main forte. Une manière de dire qu’il a choisi de mettre sa toute-puissance au service de son peuple, à notre service, pour assurer notre protection.
Ah ! si nos yeux pouvaient voir et nos oreilles entendre ! Nous ne craindrions plus aucun mal. Attentif à tout ce qui nous touche, il nous entoure en permanence de ses soins parfaitement appropriés, veillant en particulier à ce que rien ni personne ne parvienne jamais à nous ravir de sa main. Parlant de nous tous qui sommes ses “brebis”, n’a-t-il pas dit un jour : “moi je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher de ma main” ? **** “[Quant à mon Église], la Puissance [même] de la mort n’aura pas de force contre elle.” *****
* Voir Apocalypse 1.20. ** Matthieu 5.14, 16. *** Voir Zacharie 2.12. **** Jean 10.28. ***** Matthieu 16.18.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.