1 Pierre 4.7 : « La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres afin de vous livrer à la prière. »
Imaginez que, je ne sais par quelle révélation, vous appreniez ce matin que la semaine à venir est la dernière avant la fin : quelle serait votre priorité dans le peu de temps qui vous resterait à vivre sur cette terre ?
Pour l'apôtre Pierre, il aimerait que ce soit notre relation personnelle avec Dieu dans la prière.
« Puisque la fin de toutes choses est proche, écrit-il en substance, soyez suffisamment sages et sobres pour soigner votre relation avec le Seigneur dans la prière. » Autrement dit, faites tout ce que vous pouvez pour passer davantage de temps dans sa présence.
La prière ! La prière au sens de dialogue simple et confiant avec Dieu ! Un exercice difficile, dans lequel, reconnaissons-le à notre honte, nous sommes peu à savoir persévérer. Quels bénéfices, pourtant, ne tirerions-nous pas d'une fréquentation plus assidue du « trône de la grâce » !
En son temps déjà, David chantait l'abondance de joies, les délices même que procure toute station prolongée devant le Seigneur ; et nous ne chercherions pas à connaître cette plénitude de bonheur qui ne se trouve que dans sa communion ?
Ah ! mais je vous entends : « Nous serions heureux pouvoir passer plus de temps dans sa présence, mais… avec la vie que nous menons, le travail, la famille, les enfants… »
C'est pourquoi Pierre nous exhorte à faire montre de plus de sagesse et de plus de sobriété.
De sagesse d'abord, pour organiser nos journées de telle sorte que nous puissions rencontrer Dieu régulièrement. Ne l'oublions jamais : du temps pour lui, cela ne se trouve pas comme ça, par hasard ; cela se prend. À nous, donc, d'apprendre à inscrire à l'avance sur notre agenda des rendez-vous fermes avec le Seigneur, que nous nous ferons un devoir — et, bien sûr, un plaisir — d'honorer.
De sobriété ensuite. Si nous avons si peu de temps aujourd'hui à consacrer à notre Père, c'est en partie parce que nos vies sont inutilement encombrées. Sachons faire le tri dans nos projets ; tous ne sont pas également nécessaires, utiles ou édifiants ; tous, surtout, ne méritent pas de prendre la place d'une bonne rencontre avec celui qui, lui, brûle de passer un moment avec nous…
Ainsi, puisque nous ne savons pas s'il nous reste beaucoup de temps à vivre ici-bas, rachetons les jours qui nous sont encore offerts en apprenant à en consacrer de belles part à la culture de notre amitié avec Dieu. Nous n'en serons que plus heureux, et lui-même nous en saura gré.
*Texte publié sur le blog de l'Église évangélique baptiste de Paris-Centre dans une note du 24 avril 2005