Le Tam-tam s'est tu au 72
La Communauté Évangélique Congolaise en France célébrait son premier culte rue de Sèvres le dimanche 29 septembre 1991. Elle regroupait alors une soixantaine de participants.
Très vite, le Seigneur a ajouté sa bénédiction aux efforts de ses serviteurs, en sorte que ce n'était plus soixante, mais près de deux cent cinquante fidèles qui, depuis quelques temps, se pressaient dans nos murs le dernier dimanche de chaque mois. Trop. Pour des raisons de sécurité, il nous a fallu, à regret, demander à cette belle et charmante Assemblée de chercher un autre local mieux adapté à sa taille.
Au mois de novembre, nos amis trouvaient enfin l'asile dont ils rêvaient : l'église réformée de la rue Cortambert, dans le XVIème arrondissement de Paris, capable, elle, d'accueillir jusqu'à cinq cents personnes.
Conduite par son pasteur, Didier Dieudonné Kikabou-Kia-Moukala — ancien étudiant de la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine —, la Communauté Évangélique Congolaise en France se réunissait donc pour la dernière fois aujourd'hui dans nos locaux. L'occasion pour elle d'adresser à ses hôtes terrestres un vibrant Merci, et pour moi de lui dire combien nous avions été heureux de collaborer par la mise à disposition de nos salles à une œuvre aussi remarquable que la sienne.
Ainsi, le tam-tam et les chants admirables qu'il rythmait se sont tus au 72. Définitivement. Et je suis triste, très triste.